Congrès 2018 - Appel à communication

Congrès 2018 - Appel à communication

25 septembre 2017

 

LIBERTÉ DE PENSÉE ET LIBERTÉ DE PAROLE

Congrès annuel de la Société de philosophie du Québec

86e Congrès de l’ACFAS, Université du Québec à Chicoutimi

Du 7 au 11 mai 2018

www.laspq.org/congres

 

La liberté de pensée est au fondement de la philosophie. Dès ses origines, des philosophes ont revendiqué s’affranchir de la tutelle des mythologies et des religions afin de poser les problèmes de la connaissance sur un plan rationnel, déployant ainsi les bases d’une recherche de la vérité qui s’étendra aux autres problèmes philosophiques sur l’être, l’éthique, la politique... Cette volonté de penser librement s’est aussi manifestée dans un désir de transmission des idées et de liberté de parole. Cependant, dès ses balbutiements, cette liberté dérange l’ordre établi et la philosophie s’expose au mépris, aux railleries et à l’animosité. À l’instar de Socrate, qui incarne la figure emblématique du philosophe ayant payé de sa vie sa liberté de parole, plusieurs autres penseur.ses ont dû s’exiler, se rétracter ou user de différents subterfuges ou pseudonymes afin de sauver leur vie. L’histoire de la philosophie nous montre que l’exercice de cette liberté nécessite du courage et expose les penseur.ses aux risques. Les intellectuel.les sont aussi souvent dans les premières cibles des régimes tyranniques et totalitaires; et si, à défaut d’être pris.es pour cible, ils ou elles collaborent, qu’en est-il alors de leur liberté de pensée? Celle-ci peut-elle aller de pair avec l’exercice du pouvoir ou encore, son accointance?

Paradoxalement, l’histoire de la philosophie nous fait prendre conscience que cette liberté de pensée et de parole s’est constituée en excluant certains discours — pensons à Platon qui voulait censurer les poètes dans sa cité idéale. Le discours rationnel s’est ainsi posé contre les discours mythologiques et religieux, contre les émotions, contre la parole des femmes ou de celle des non-occidentaux.ales, des étranger.ères. Plusieurs penseur.ses sont cependant venus remettre en question cette hégémonie de la rationalité afin de revaloriser d’autres types de discours. L’histoire de la philosophie pourrait ainsi se lire comme l’histoire de ces controverses sur les lieux de la liberté, voire sur la possibilité même d’une pensée libre. Certains débats soulèvent aujourd’hui la question de savoir qui a le droit de parler, qui est autorisé à traiter de certaines problématiques (les questions relatives au féminisme, à la race, au colonialisme…). On pourrait aussi se questionner sur l’insertion des philosophes dans les autres disciplines, comme les sciences, la littérature ou les arts. Comment leur parole est-elle reçue? Quelle est la spécificité de la philosophie lorsqu’elle se pose sur des domaines qui paraissent, à première vue, lui être extérieurs? En particulier, quelle contribution peut offrir la philosophie aux discussions concernant l’autorité épistémique des sciences et l’engagement social des scientifiques; pensons aux questions ayant une portée sociale et politique (par exemple, les débats sur les OGM, sur les changements climatiques, sur l’origine de l’être humain et de la vie sur terre). La liberté de pensée et de parole nécessite-t-elle certains privilèges et si oui, lesquels? Elle nécessite certainement de réfléchir aux questions : Qui parle et de quel lieu? Qui défend la liberté d’expression et dans quel contexte? Qu’est-ce qui est exclu dans ce mouvement de la liberté de pensée et de parole? Quel est l’autre de ce discours?

Réfléchir à la liberté de pensée et de parole, c’est ainsi se questionner sur les risques souvent encourus par ceux et celles qui la pratiquent et reconnaître leur courage, alors qu’ils et elles mènent cette quête, encore aujourd’hui, au péril de leur vie. C’est aussi se questionner sur l’état actuel de la liberté de pensée et de parole, voire de la liberté académique, ici et ailleurs, et notamment, dans un monde dominé par les médias sociaux. Et cette liberté est-elle partagée de la même manière entre tous et toutes? Qu’en est-il de la prise de parole des femmes dans l’espace public et médiatique ou de celle des personnes appartenant à des minorités (racisées, religieuses, linguistiques, sexuelles…)?

La Société de philosophie du Québec invite ses membres à participer à son congrès annuel afin d’apporter une réflexion renouvelée sur les notions de liberté de pensée et de liberté de parole, que ce soit à partir d’une approche strictement philosophique ou sur la base d’une méthodologie multidisciplinaire.

Nous invitons les membres de la Société de philosophie du Québec ainsi que toute autre personne intéressée par ce thème à soumettre une proposition de table ronde ou de communication individuelle (voir détails ci-dessous). Vous pouvez aussi soumettre des propositions de table ronde portant sur un autre thème que celui du congrès.

Le Congrès de la Société de Philosophie du Québec est ouvert à tous les champs disciplinaires de la philosophie. Le comité encourage la pluralité des approches philosophiques et cherche à mettre en valeur la diversité (des genres, des ethnies et des positions sur la religion).

 

Tables rondes

Par table ronde, nous entendons toute activité regroupant des communications verbales sur un thème et supervisée par un.e ou des responsables. Sont donc considérés à ce titre les symposiums, les colloques, rencontres autour d’un livre, etc. Les propositions de tables rondes portant sur tout autre sujet que le thème du Congrès sont les bienvenues.

Les projets de table ronde doivent être adressés aux organisatrices à congresspq@gmail.com  avant le 1er décembre 2017. Pour être reçue, une proposition de table ronde doit inclure

a) une description du projet ;

b) une liste des conférencier.ères pressenti.es avec leur affiliation institutionnelle, leur statut et leur adresse électronique (il est très important que les participant.es conservent la même adresse électronique pour l’ensemble des démarches liées au Congrès et à l’adhésion à l’ACFAS) ;

c) le titre et le résumé (1500 caractères espaces compris) de chacune des communications ;

d) une version préliminaire du programme de l’activité. Veuillez noter que les journées seront divisées en deux plages horaires de 3 heures (8h30-11h25; 14h-17h).

Pour les tables rondes qui seront retenues, il faudra que leurs organisateur.trices veillent à ce que tous les participant.es adhèrent à l’ACFAS et à la SPQ. Afin de produire l’horaire final du Congrès de la SPQ, les participant.es devront s’inscrire à l’ACFAS (www.acfas.ca) et transmettre leur adresse électronique ainsi que toutes les informations relatives à leur statut professionnel et leur affiliation institutionnelle.

 

Communications individuelles

Vous devez faire parvenir le texte intégral de votre communication en fichier joint par courrier électronique aux organisatrices à congresspq@gmail.com, au plus tard le 1er décembre 2017. Il doit s’agir d’un document en format DOC (Word), PDF ou RTF, d’un maximum de 3000 mots, comprenant sur la première page un résumé de 1500 caractères (espaces compris).

Notez que ce document ne doit comporter aucun renseignement permettant d’identifier l’auteur.e, puisqu’il sera ensuite soumis à deux évaluateur.trices qui doivent procéder dans l’anonymat. Votre courriel doit, en revanche, contenir toutes les informations suivantes : prénom, nom, statut professionnel, affiliation institutionnelle, et doit nous parvenir à l’adresse électronique qui vous sert ou vous servira pour votre inscription à l’ACFAS (www.acfas.ca).

Notez que seules les propositions soumises directement à la SPQ pourront être considérées et intégrées au programme du Congrès. En cas d’acceptation de leur communication, les participant.es ont l’obligation d’adhérer à l’ACFAS et à la SPQ, et doivent défrayer les frais d’inscription au Congrès de l’ACFAS (www.acfas.ca).

 

Prix SPQ des meilleures communications étudiantes

Deux prix seront décernés aux meilleurs textes étudiants soumis au Congrès de la SPQ. Cela comprend les communications individuelles et celles soumises dans le cadre de tables rondes. Pour participer au concours, le texte définitif de la communication doit parvenir aux organisatrices à congresspq@gmail.com avant le 1er avril 2018.

Pour plus de détails, consultez régulièrement le site de la SPQ : www.laspq.org/congres.

Pour plus d’informations sur l’ACFAS, ses modalités d’adhésion et l’inscription au Congrès, consultez régulièrement le site www.acfas.ca.

 

Frais de transport et d’hébergement

La SPQ peut rembourser une partie des frais de transport et d’hébergement (2 jours) à tous les membres étudiants qui participent à l’Assemblée générale.

 

RESPONSABLES

Geneviève Barrette

Enseignante de philosophie et doctorante

Collège Montmorency, Université de Montréal

genevieve.barrette@cmontmorency.qc.ca

 

Sophie Cloutier

Professeure agrégée de philosophie

Université Saint-Paul

scloutier@ustpaul.ca

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